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Annika Kahrs
Critique

Annika Kahrs

Zoé Isle de Beauchaine
13 septembre 2022
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Annika Kahrs, Infra Voice, 2018, installation vidéo. Courtesy de l’artiste
et Produzentengalerie Hamburg

Annika Kahrs, Infra Voice, 2018, installation vidéo. Courtesy de l’artiste
et Produzentengalerie Hamburg

La Biennale de Lyon 2022

Du 14 septembre au 31 décembre 2022, pour sa 16e édition, la Biennale de Lyon déploie les œuvres de ses très nombreux participants sur la métropole lyonnaise, – des Usines Fagor au Mac LYON en passant par le musée Gadagne ou le musée de Fourvière –, mais aussi dans la région, soulevant la question de la fragilité selon un double axe, géographique et chronologique.

La musique classique est au cœur du processus créatif d’Annika Kahrs (née en 1984), laquelle joue de ses codes afin d’en « perturber les paramètres de présentation, d’interprétation et de réception ». À travers ses films et ses installations, l’artiste allemande entend ramener la spontanéité et les expressions individuelles ou collectives au centre de cette pratique strictement codifiée où la virtuosité est reine. Pour son œuvre Strings (2010), elle a demandé à quatre musiciens professionnels de jouer un récital de Ludwig van Beethoven. Après chaque mouvement, chacun échangeait son instrument avec celui de la personne assise à son côté, ce qui aboutit à un morceau discordant et amateur. Annika Kahrs note également les parentés sonores entre les instruments classiques et la faune. La girafe émettant pour elle un son similaire à celui de l’octobasse, elle a proposé, en 2018, à la musicienne norvégienne Guro Skumsnes Moe de s’en inspirer afin de composer une pièce qui a été enregistrée et diffusée devant un groupe de girafes– soulevant la question de la réceptivité animale à la musique.

Mêler amateurisme et virtuosité, élargir le rôle du public, créer des performances dans des lieux privés, inviter les animaux ou simplement l’atmosphère ambiante à prendre part à l’œuvre sont autant de moyens de concevoir, pour l’artiste, « des environnements où l’événement musical amplifie le potentiel de collaboration entre les communautés».
Dans le cadre de la Biennale de Lyon, Annika Kahrs a conçu pour l’église Saint-Bernard une pièce dans laquelle les voix de chanteurs et chanteuses amateurs et professionnels s’accordent aux sons des charpentiers, créant un processus de construction et de déconstruction. L’orgue de l’église, en mauvais état depuis la désacralisation du lieu en 1999, se fait de nouveau entendre pour l’occasion, grâce à l’intervention d’un ancien facteur d’orgues, Michel Gaillard. Par l’intermédiaire de cette œuvre, « l’église abandonnée retrouve vie, grâce à une nouvelle communauté formée de voix individuelles et de sons distincts, rappelant la force des dévotions intimes unifiées en ce lieu ».

Annika KahrsLa Biennale de LyonArt ContemporainLyonEglise Saint-Bernard
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