Adeline Lépine a été nommée à la direction du 19, Centre régional d’art contemporain (CRAC) de Montbéliard. Après des études en histoire de l’art, elle a travaillé pour l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne et le macLYON en tant que médiatrice, programmatrice et ingénieure culturelle. Artiste ou commissaire impliquée dans plusieurs projets collectifs – La Machine à Performer, Feminismo e Feijoada…–, elle ambitionne de « générer de nouvelles expériences de dialogue, de convivialité, de réflexions et d’actions à partir des processus de créations des artistes convié.e.s. »
Le CRAC n’est pas un inconnu pour sa nouvelle directrice, passée par une expérience brésilienne. En 2019, elle y a été commissaire de l’exposition « (Con) Vivências, modes de coexistences pour des expériences à vivre et partager ». « "(Con) Vivências " est inspirée d’une expérience vécue, singulière, mais qui peut être partagée, transformée, modifiée, par l’expérience d’autres personnes, écrivait-elle alors sur l’exposition dans la revue Point contemporain. Elle retrace mon propre processus de découverte qui a débuté par le témoignage de proches ayant fait l’expérience du Brésil avant moi. Enthousiastes, ils ont eu la générosité de partager leur propre " vivências " de São Paulo, de Rio de Janeiro, des œuvres de Clark, d’Oiticica, de la littérature, de l’anthropologie et de la psychanalyse au Brésil. Ces conversations, ces lectures et ces images ont fait apparaître peu à peu les contours d’une " manière brésilienne " avec laquelle les artistes d’aujourd’hui sont en dialogue pour s’en inspirer comme pour s’en éloigner. »
« À l’époque, j’avais identifié une spécificité du lieu : le souci de tous les publics, l’intégration de ces derniers dans les pratiques artistiques », a-t-elle confié à L’Est Républicain. Elle prendra ses fonctions à la tête de la structure le 24 octobre, succédant à Anne Giffon-Selle, directrice depuis 2015, « dont est salué l’engagement à la tête de la structure », précise le communiqué.