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Les réalités du mythe « Nadja »

Le musée des Beaux-Arts de Rouen consacre une exposition à l’œuvre phare d’André Breton, Nadja, offrant une déambulation parmi les thèmes clés et les personnes chères au surréaliste.

Zoé Isle de Beauchaine
13 septembre 2022
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Dessin de Léona Delcourt (1902-1941), à qui André Breton donne le nom de Nadja dans son récit. © Centre Pompidou, musée national d’Art moderne

Dessin de Léona Delcourt (1902-1941), à qui André Breton donne le nom de Nadja dans son récit. © Centre Pompidou, musée national d’Art moderne

« La beauté sera convulsive ou ne sera pas. » On ne présente plus ces célèbres mots qui clôturent Nadja, le récit autobiographique d’André Breton évoquant son histoire d’amour fulgurante avec Léona Delcourt, dite « Nadja ». Cette incarnation littéraire de l’amour fou surréaliste fut rédigée à Varengeville-sur-Mer, en Normandie, et publiée en 1928. Objet d’art en lui-même, le manuscrit de Breton est truffé d’illustrations – dessins, reproductions de tableaux, photographies – qui répondent à sa volonté d’éliminer toute description littéraire. Un fil rouge d’images pour donner le la à cette œuvre bouleversante et chaotique et servir de point de départ à la splendide déambulation dans l’univers du surréalisme cette année-là.

Qui est Nadja ?

Fonctionnant par constellations articulées autour des planches originales de l’ouvrage, l’exposition « Nadja, un itinéraire surréaliste », orchestrée par le commissaire Alexandre Mare au musée des Beaux-Arts de Rouen, met en lumière les personnalités et les thèmes dont Nadja est imprégné : André Breton et ses condisciples à l’acmé du surréalisme ; Paris avec ses théâtres et ses marchés aux Puces ; l’iconoclaste Gustave Courbet ; l’exploration de l’inconscient et l’astrologie ; la main gantée – thème récurrent du récit ; les objets mathématiques et ceux, « lointains », chers aux surréalistes. Telle une chasse au trésor, la scénographie nous mène des bijoux de créateurs des années 1920 à un splendide plâtre de Max Ernst ou encore une Idylle azurée aux détails insolites de Francis Picabia.

« Qui suis-je ? », demande Breton en ouverture de son récit. En réponse, l’exposition rend hommage aux femmes qui ont jalonné sa vie et sans lesquelles Nadja n’aurait pu exister : son épouse Simone Kahn, présente en filigrane dans tout l’ouvrage et dont l’influence sur son essor artistique est capitale ; sa maîtresse Lise Deharme, romancière et poétesse ; la peintre Valentine Hugo ; la comédienne Blanche Derval ; la jeune Fanny Beznos rencontrée aux Puces ; et Suzanne Muzard qui ouvre le récit vers de nouvelles passions... Hommage enfin à Léona Delcourt, qui nous est révélée dans un entrelacs de portraits, d’écrits et de dessins de sa main. Breton l’encourageait à retranscrire ses visions, images fortes et poétiques en résonance avec leur amour. Léona Delcourt connaîtra un destin tragique puisqu’elle terminera ses jours dans un hôpital psychiatrique, peu à peu oubliée et remplacée par son propre mythe : Nadja.

Véritable kaléidoscope, cette exposition explore avec brio les différentes strates du chef-d’œuvre du théoricien du surréalisme et permet de confronter le mythe de Nadja à ses réalités.

« Nadja, un itinéraire surréaliste », 24 juin-6 novembre 2022, musée des Beaux-Arts, esplanade Marcel-Duchamp, 76000 Rouen.

ExpositionsNadjaAndré BretonSurréalismeMusée des Beaux-Arts de Rouen
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