ePaper
Abonnements
Newsletter
Rechercher
Profile
Art & Engagement I Art Paris 2023
L'actualité des galeries
Expositions
Musées et Institutions
Marché de l'art
Livres
Les salons de printemps à Paris
LE MENSUEL
Abonnements
ePaper
Newsletter
Art & Engagement I Art Paris 2023
L'actualité des galeries
Expositions
Musées et Institutions
Marché de l'art
Livres
Les salons de printemps à Paris
LE MENSUEL
La Biennale de Lyon
Critique

Phoebe Boswell

Zoé Isle de Beauchaine
12 septembre 2022
Partagez
Phoebe Boswell, Transit TerminalI Dream of a HomeI Cannot Know, fusain et pastel sur bois et mur, vidéo, 2014-2020, vue de l’installation au New Art Exchange, Nottingham, 2021. ©Reece Straw

Phoebe Boswell, Transit TerminalI Dream of a HomeI Cannot Know, fusain et pastel sur bois et mur, vidéo, 2014-2020, vue de l’installation au New Art Exchange, Nottingham, 2021. ©Reece Straw

La Biennale de Lyon 2022

Du 14 septembre au 31 décembre 2022, pour sa 16e édition, la Biennale de Lyon déploie les œuvres de ses très nombreux participants sur la métropole lyonnaise, – des Usines Fagor au Mac LYON en passant par le musée Gadagne ou le musée de Fourvière –, mais aussi dans la région, soulevant la question de la fragilité selon un double axe, géographique et chronologique.

Phoebe Boswell (née en 1982) envisage l’art comme un outil de guérison et une source de résilience. Née au Kenya et basée à Londres, elle s’intéresse aux traumatismes personnels dans l’optique de panser les souffrances collectives. Sa pratique pluridisciplinaire mêle le dessin, la peinture, la performance, les installations sonores, la vidéo, l’animation et l’écriture afin de « canaliser la souffrance à travers des processus créatifs qui acceptent la vulnérabilité et rejettent les régimes sexistes et racistes oppressifs, sources de restrictions à l’expression de soi ». L’art devient un acte politique au service de la communauté, un moyen d’exploration de soi et de l’autre, menant à une guérison partagée. Son installation multimédia immersive Mutumia (2016), dans laquelle des dessins de corps féminins s’animent au fil d’une séquence sonorisée, est « une ode aux femmes qui, dans l’histoire africaine, ont utilisé leur corps comme arme de résistance lors de conflits où elles ne purent faire entendre leur voix ».


Pour la Biennale de Lyon, Phoebe Boswell crée une œuvre immersive, qui interroge le rapport à l’eau des personnes noires et rappelle que beaucoup d’entre elles ne savent pas nager. S’appuyant sur les réflexions de Mario Gooden et Rinaldo Walcott, elle explore l’histoire de ce rapport compliqué, séquelle du colonialisme, de la ségrégation et des traumatismes liés à l’eau. Pour ce projet, l’artiste a filmé dans une piscine des duos – mère et enfant, frère et sœur, amis ou amants – dont l’un sait nager et l’autre pas. Immergé dans un cube composé de plusieurs écrans sur lesquels sont projetés ces films, le visiteur observe le moment intime de l’apprentissage, au cours duquel des émotions souvent contraires émergent : la tension, la peur et la vulnérabilité, la confiance et la compassion. À ces émotions s’ajoutent les témoignages des participants, les écrits de l’artiste, ainsi que des documents d’archives évoquant les relations historiques des personnes noires à l’eau, que Phoebe Boswell a intégrés aux films et qui contextualisent ces guérisons individuelles d’un traumatisme collectif.

La Biennale de LyonPhoebe Boswell Art Contemporain
Partagez
Abonnez-vous à la Newsletter
Informations
À propos du groupe The Art Newspaper
Contacts
Politique de confidentialité
Publications affiliées
Cookies
Suivez-nous
Facebook
Instagram
Twitter
Ce contenu est soumis à droit d'auteurs et copyrights