Le ministre de la Culture Franck Riester s’est déclaré pour un meilleur contrôle des pratiques de mécénat d’entreprise lors d’un discours prononcé le 10 décembre à l’occasion d’un colloque sur les 15 ans de la loi Aillagon. Tout en louant les effets bénéfiques pour la culture de ces mesures qui ont vu le nombre d’entreprises mécènes « multiplié par douze », le ministre a invité à « évaluer le dispositif, et éventuellement à l’améliorer, en limiter les dérives ou effets d’aubaine ». Et d’ajouter : la vitalité du mécénat « nous impose, collectivement, rigueur, transparence et déontologie [...]. Aujourd’hui, notre connaissance de l’usage que font les entreprises de ce dispositif fiscal est trop imparfaite. Elle n’est pas à la hauteur des enjeux financiers en cause ».
Ce discours répond directement au rapport de la Cour des comptes qui, le 28 novembre, avait appelé à « mieux encadrer » les réductions d’impôt sur les sociétés induites par le mécénat, visant notamment la création de grandes fondations privées d’art